Janvier 2020 : mission à Djougou au Bénin
Bilan d'un potager géré par une coopérative maraîchère au Bénin
A la demande d’une association belge « l’ASBL le Verso du Miroir », Louis Jestin (AVe) a effectué une mission d’évaluation de l’évolution d’un potager situé à Passari, près de Djougou. L’association l’a mis en place en 2015/2016 et a confié la gestion à une coopérative de femmes. C’était la quatrième fois que Louis Jestin intervenait sur ce potager depuis 2017 (une intervention en début de chaque année).
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Apprentissage à l’utilisation de nouveaux
outils, ici semoir monograine manuel
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L'installation d’alimentation en eau
permet de produire toute l’année
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L'arrosage se fait par aspersion |
L’ASBL le Verso du Miroir est une association belge qui intervient, depuis 2008, au Bénin principalement dans les villages en périphérie de Djougou (situé à 460 km au Nord de Cotonou) en construisant chaque année un module de 3 classes et un bureau dans des écoles, par des chantiers de jeunes belges et béninois qui se déroulent pendant les vacances scolaires de l’été. Dans l’un des villages, Passari, en 2015, l’association a mis en place et équipé un potager de 2 ha, en en confiant la gestion à une coopérative de femmes du village : la COOPMA (Coopérative de Producteurs Maraîchers) Passari. L’objectif du jardin est d’apporter de la nourriture et du revenu aux femmes du village pour leurs enfants. Les débuts du potager ont été très difficiles. Même si le potager était très bien équipé : une clôture, un local/magasin, une installation d’alimentation en eau qui permet d’irriguer pendant la saison sèche (entre 6 et 7 mois) et donc de produire durant toute l’année. Le problème essentiel était le manque de compétences dans la conduite d’un potager et dans la gestion de cette activité. Lors des interventions précédentes, Louis Jestin, à partir d’un diagnostic réactualisé a établi une feuille de route pour chaque année, en précisant les points techniques et économiques à franchir en matière de maraîchage. Les progrès ont été au rendez-vous : plus de production, une gamme de légumes de plus en plus diversifiée, une maîtrise technique de la production en progrès constant, un bon enregistrement des entrées et sorties d’argent et de la présence des femmes, un mode de gestion juste (bénéfice distribué en fonction de la présence des femmes), un contrôle de gestion régulier exercé par une personne extérieure.
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Le potager produit une gamme de 14 légumes, en numéro 1 le chou
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Le potager produit de ’artémisia, une plante qui guérit du palu
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La mission de janvier 2020 a permis de constater que le potager de Passari atteint un régime de croisière en ayant amélioré son système d’arrosage (irrigation par aspersion), en ayant réussi la culture de l’artémisia (une plante qui guérit du palu, 1ère cause de mortalité en Afrique), en produisant une gamme de 14 légumes, 5 fruits, 2 cultures saison des pluies (le maïs et le soja). Les comptes financiers de la coopérative sont positifs. Le bénéfice est distribué aux femmes qui travaillent sur le jardin.
Durant la mission, l’apport de l’expert a porté sur l’utilisation de nouveaux outils qui permettent de diminuer la pénibilité des travaux, d’améliorer l’efficacité du travail et qui présentent beaucoup d’avantages agronomiques. Il a effectué des démonstrations et de la formation à l’utilisation de ces outils ainsi que pour l’amélioration de la pépinière. Il a établi une nouvelle feuille de route pour 2020, avec des nouveautés : une demande d’agrément du potager pour l’agriculture biologique, l’introduction d’un élevage de volailles et la mise en place d’une garderie pour les enfants des femmes qui viennent travailler sur le jardin.
Louis Jestin - Expert AVe